Parc d’éoliennes en mer

éoliennes

Le sujet est brûlant en ce moment, et même si ce n’est pas un domaine relevant directement du département, il nous semble important d’en parler.

Un peu d’historique

Le projet de parc éolien a été lancé il y a plus de 15 ans.

A cette époque, le porteur du projet nous a fait des promesses d’énergie verte, durable, décarbonée, en bref, le seul avenir possible pour le climat et la planète.

Il nous a également mentionné les retombées pour l’Ile d’Yeu, avec plus de 100 emplois sur l’île, ce qui signifiait la venue de familles, donc des retombées économiques et sociales importantes pour les commerces, les écoles, etc.

Au niveau de l’emplacement, le porteur du projet a même accepté de modifier son projet à la demande des pêcheurs…

Le seul inconvénient était visuel, mais contre tous les autres avantages, cela nous semblait acceptable.

Un membre de notre binôme, Patrice Bernard, était membre du conseil municipal et à cette époque il s’est prononcé en faveur du parc éolien, comme de nombreux élus sur l’île, en Vendée et en France. A l’époque, tout le monde était convaincu que cela était la seule solution pour la planète.

La prise de conscience environnementale

Depuis 15 ans, de nombreuses voix se sont élevées contre les éoliennes, avec des associations, des politiques, des économistes, des ingénieurs et scientifiques…

Au tout début, cela ressemblait à des combats individuels de personnes qui craignaient pour leur confort personnel: vue gênée, perte de valeur de sa maison, etc.

Mais le discours a pris de l’ampleur, les consciences ont évolué, de plus en plus de personnes ont réalisé que la promesse d’énergie propre n’était pas complètement vraie
Le cycle de construction d’une éolienne consomme énormément de ressources (acier, énergie, métaux rares), le recyclage des matériaux en fin de vie n’est pas complètement assuré, notamment pour les pales.
Et la quantité d’énergie produite pendant la vie de l’éolienne est très inférieure à celle espérée (des études citent 25% de la puissance annoncée). Mais surtout, le caractère intermittent de cette énergie oblige à conserver ou construire d’autres productions (nucléaire, fuel, gaz).
Enfin, le coût de cette électricité pas complètement verte est exorbitant!

Beaucoup, comme Patrice, ont eu le sentiment d’avoir été floués sur cette énergie propre.

Nous vous recommandons de regarder cet excellent documentaire sorti récemment. Il n’est peut-être pas 100% objectif (aucun partisan des éoliennes n’a été interviewé), mais il a le mérite d’être crédible et il étudie largement le sujet: Éoliennes: du rêve aux réalités [le film]

La position de M’Yeu Ensemble et du binôme candidat aux départementales

Il y a un an et demi, au moment de la campagne pour les municipale, les 29 candidats de la liste M’Yeu Ensemble ont longuement débattu des éoliennes. Tout le monde n’était pas d’accord sur le sujet, mais nous avons fini par trouver une position commune:

    • Les éoliennes sont un projet d’Etat, et ne dépendent plus de l’avis d’un maire (ni aujourd’hui d’un conseiller départemental).
    • Les recours sont presque tous jugés et rejetés, donc il est très probable que le projet verra le jour.
    • Le gouvernement a annoncé sa volonté de doubler les capacités, mais nous nous opposerons à toute extension du parc de l’Ile d’Yeu car nous aurons assez donné!
    • Nous nous battrons pour au moins avoir la consolation des retombées économiques, avec l’implantation de la base de maintenance sur l’île, avec ses 80 emplois (contre plus de 100 au début!).

Aujourd’hui, notre binôme confirme cette position!

Nos inquiétudes

Si comme nous le craignons ce parc verra le jour dans quelques années, il est indispensable d’avoir au moins les retombées économiques. Et aujourd’hui, nous n’avons que des annonces du consortium, mais aucun engagement contractuel.

Déjà le nombre de techniciens est tombé à 80, contre plus de 100 au début, mais surtout, nous craignons que le consortium annonce un revirement de position, et l’installation de sa base de maintenance à l’Herbaudière ou à Saint Nazaire. Et ils auront une bonne raison pour cela, en expliquant qu’il n’y a pas de logement pour les techniciens et leurs familles.

En effet, rien n’a été fait pour anticiper ces logements. Et un terrain pressenti pour leur construction, derrière l’Ecole des Pêches, est en passe de devenir un lieu expérimental pour l’habitat réversible.

En l’absence d’engagement contractuel avec le consortium, et sans logement, nous risquons bientôt de n’avoir que nos yeux pour pleurer, avec des éoliennes et sans les emplois!