Nous constatons tous une pénurie de logements qui touche les jeunes comme les aînés, ainsi que ceux qui veulent s’installer sur l’Ile pour y travailler à l’année ou comme saisonniers.
Mais au fait, savez vous combien de logements existent sur l’Ile? Vous trouverez dans le graphique ci-dessous l’évolution du parc entre 1968 et 2016.
Depuis 2016, le parc a continué à se développer et atteint aujourd’hui environ 6300 logements.
En complément, mais cela ne surprendra personne, la répartition entre maisons et appartements, avec une large majorité de maisons.
Nous avons la chance de disposer d’une grande richesse naturelle et chaque acteur doit y trouver sa place afin de pérenniser nos traditions ou nos loisirs…
Nos espaces naturels représentent environ 40 % de notre territoire de 2300 hectares et sont gérés par deux agents de la municipalité. En juillet et août, trois personnes sont recrutées pour sillonner le territoire afin de sensibiliser la population et nos visiteurs estivants sur nos richesses naturelles et leur fragilité.
On dénombre 750 variétés de plantes sur l’Ile, ce qui représente un sixième de la flore nationale. Parmi ces variétés, plusieurs sont protégées en Europe.
Nous avons également plusieurs espèces d’oiseaux protégés.
Le département nous assiste pour la gestion de notre espace naturel, notamment en rachetant, de gré à gré ou par préemption les terrains situés en « Espace Naturel Sensible ».
Les espaces naturels de notre Ile sont protégés par trois plans Natura 2000:
La zone spéciale de conservation « Côtes rocheuses, dunes, landes et marais de l’Ile d’Yeu » créée en 2014 et administrée par la commune.
La zone spéciale de conservation « Plateau rocheux de l’Ile d’Yeu » créée en 2017, entièrement située en mer, et administrée par l’Agence française pour la biodiversité.
La zone de protection spéciale « Secteur marin de l’Ile d’Yeu jusqu’au continent », également en mer et dont la mise en place est pilotée par l’Agence française pour la biodiversité.
L’intérêt de ces plans Natura 2000, impulsés par l’Europe, est de disposer d’outils de gestion et de financements.
Nous possédons une grande diversité de paysages avec notre côte rocheuse, nos pelouses et landes littorales, nos dunes mobiles et fixées, nos petits marais d’eau douce et localement subhalophiles*, nos fonds marins variés.
Et surtout l’insularité nous offre la chance d’être relativement protégés de plusieurs pollutions fréquentes sur le continent.
Notre devoir est de protéger et de préserver ces espaces, leur flore et leur faune pour que les générations futures puissent continuer d’en profiter.
*subhalophile : contenant un mélange d’eau douce et d’eau salée
L’aérodrome de l’Ile d’Yeu est la propriété de la commune; il est géré par délégation par la chambre de commerce de la Vendée.
Tous les ans on compte environ 13000 mouvements, atterrissages et décollages, sur le terrain.
Il peut recevoir les appareils de jour comme de nuit et est équipé pour le vol aux instruments.
Il est le siège de la compagnie Oya hélico qui assure des vols réguliers sur Fromentine et nos évacuations sanitaires tout au long de l’année.
Les avions de clubs français ou étrangers, quelques compagnies privées, de nombreux pilotes amateurs, et même l’armée française, se réjouissent régulièrement de venir atterrir ici dès que le soleil inonde la piste. La destination est prisée puisque l’Ile est la troisième destination touristique aéronautique.
L’aéroclub de l’Ile d’Yeu assure une moyenne de 1200 heures par an , forme des pilotes, et propose des vols découverte tout au long de l’année.
L’aérodrome est un bien précieux pour notre Ile et fait partie de nos équipements de sécurité.
Jusque dans les années 1950, la surface agricole utile représentait environ 1100 hectares ou 11 km² sur les 2300 hectares (23km²) que compte l’Ile d’Yeu, soit presque 50%.
Le développement de la pêche puis du tourisme pendant la seconde partie du XXe siècle ont conduit à une réduction importante de l’activité agricole. Il reste uniquement 230 hectares de surface agricole utile soit 10% de la surface totale.
Il n’y a plus qu’une dizaine d’agriculteurs sur l’Ile et l’installation de nouvelles exploitations se heurte à plusieurs problèmes:
concurrence avec l’activité de développement touristique et immobilier, qui fait flamber le prix des terrains,
des parcelles qui se morcellent de génération en génération avec les successions, compliquant leur acquisition (il faut parfois négocier avec plusieurs dizaines de propriétaires en indivision),
les terrains sont devenus des friches au fil des années (environ 25% de la surface de l’Ile est en friche), appauvrissant la terre et la biodiversité, et demandant des moyens importants avant de pouvoir les remettre en culture.
Mais il y a plusieurs raisons de rester optimistes:
Le PLU 2014 a fait passer la zone agricole de 4% à 10% de l’Ile.
Plusieurs acteurs sont mobilisés autour du projet Terre Fert’île. Il vise à maintenir et développer une agriculture durable et responsable sur l’Ile. Les premiers résultats sont encourageants avec l’implantation de nouvelles exploitations ces dernières années.
Nous sommes encore loin de l’autonomie alimentaire, mais cela progresse!
La flottille islaise totalise 25 unités et 110 marins pêcheurs, 10 navires de pêche au large et 15 de petite pêche ou pêche côtière.
Du plus petit navire qui drague les patagos devant le port, au plus grand qui pêche la lotte aux accores des fonds, le tonnage pêché varie entre 2000T et 2500T par an.
La principale espèce débarquée est de très loin le merlu suivi par la lotte, le bar, la sole et le lieu jaune. Ces 5 espèces représentent plus de 85 % des débarquements.
Le poisson est vendu principalement à la criée des Sables d’Olonne. La moitié de la pêche transite par la criée de l’Ile d’Yeu. La criée est devenue une plate-forme logistique équipée d’une glacière, d’un frigo tampon et de viviers pour envoyer dans les meilleures conditions via le navire Maxiplon, poissons et crustacés aux Sables d’Olonne.
Une partie reste sur l’Ile d’Yeu pour être vendue de gré à gré à deux entreprises de mareyage.