Le partenariat public-privé

Les collectivités publiques (Etat, région, département, communes) mettent régulièrement en place des Partenariats Public-Privé également appelés PPP.

Le principe est de confier à une société privée la réalisation d’un équipement et/ou d’un service que la collectivité pourrait assurer elle même mais qu’elle préfère déléguer.

Les raisons de la délégation dans le cadre d’un PPP peuvent être multiples:
    • La collectivité pense qu’un opérateur privé aura plus de flexibilité,
    • Le montant d’investissement est très élevé, et que la collectivité ne veut pas ou ne peut pas assurer seule le financement,
    • L’équipement ou le service à réaliser demande des compétences techniques que la collectivité n’a pas,
    • Et souvent un mélange des raisons précédentes et d’autres…
Plusieurs formes de PPP existent, que vous utilisez régulièrement:
    • L’eau du robinet est distribuée par la SAUR: cette société dispose des compétences pour bien gérer un réseau d’eau, sait mobiliser des agents rapidement pour intervenir sur une fuite du réseau ou pour réaliser un nouveau branchement.
    • Le ramassage des bacs de poubelle est assuré par SUEZ.
    • Oya Vendée Hélicoptère assure des vols commerciaux normaux et propose des tours de l’Ile. C’est une activité 100% commerciale. Mais ils travaillent également en PPP quand ils assurent les évacuations sanitaires, l’acheminement du courrier ou le transport des Islais au tarif insulaire. Personne n’imagine que la mairie va acheter son propre hélicoptère et embaucher des pilotes!

De nombreux exemples sont des succès. Ainsi, les stations de sport d’hiver réalisent souvent leur réseau de remonte pente et de téléphérique en PPP.

En ce qui nous concerne, nous voyons deux projets pour lesquels un PPP a tout son sens: la piscine et la réhabilitation du quartier des usines.

La piscine

PiscinePour la piscine, en construire une belle coûte autour de 4 millions d’euros (ou plus de 10 millions d’euros pour un multicomplexe aquatique comme la communauté de communes du Pays de Saint Gilles Croix de Vie).

Cela représente 6 ans d’entretien de nos routes! Et les frais d’exploitation annuels sont autour de 10 à 15% du montant investi.

Une société privée pourrait être intéressée pour construire et exploiter une grande piscine. On peut penser à  un centre de vacances, qui n’utiliserait sa piscine que pendant les vacances scolaires. Ou à un opérateur touristique, qui ne facturerait des entrées que pendant la saison touristique et les weekends de forte affluence. Mais ces sociétés ont des objectifs de rentabilité et ce fonctionnement saisonnier ne suffira pas à rembourser leur investissement.

Mais si la commune signe un contrat de PPP avec cette société en lui garantissant des revenus complémentaires en période creuse, alors cela peut permettre de donner au projet une rentabilité suffisante pour la convaincre d’investir.

Pour un centre de vacances, cela peut être en réservant la piscine en matinée les jours de semaine hors vacances scolaires pour que nos écoles l’utilisent. Et en subventionnant les tarifs d’entrée des Islais les après midi et les weekends hors vacances scolaires. Pendant les vacances cette piscine serait réservée au centre de vacances.

Pour un opérateur touristique, cela serait également en réservant la piscine en matinée hors vacances pour nos enfants, et en subventionnant les tarifs d’entrée des Islais, mais cette fois y compris en saison.

Le quartier des usines

Prenons l’exemple du bâtiment de la SPAY. Nous proposerons des schémas d’aménagement et consulterons les Islais qui valideront.

Nous pourrions arriver:

    • à la construction de logements à l’étage,
    • de commerces au rez de chaussée,
    • avec des salles pour les association et un auditorium sur le côté.

Un PPP pourra être signé avec une société qui aura en charge d’investir pour réaliser les travaux. Elle gérera le bâtiment pendant une durée à définir d’un commun accord dans le cahier des charges.

La municipalité financera l’investissement ou payera un loyer pour les salles d’associations et l’auditorium. La société louera les logements et les commerces pour rembourser son investissement.

Le cahier des charges définira le montant des loyers. En laissant les loyers libres, le contrat avec la société pourrait être court (25 ou 30 ans?).
Mais nous voulons une part importante de loyers contrôlés comme logements sociaux. La durée du contrat sera plus longue (40 ans, voire plus) car la société doit rentabiliser son investissement.

C’est comme pour une concession d’autoroute. Durant toute la durée du contrat, la mairie reste propriétaire des bâtiments, et à l’issue, elle a le choix entre les reprendre ou les redonner en gestion.

Redonner vie au quartier des usines

la SpayNos anciennes usines vieillissent et se dégradent au fil des années.
Il est plus que temps d’agir.
Notre priorité est d’insérer ce quartier dans le tissu urbain de Port Joinville.

Le potentiel est immense:

    • Créer des logements.
    • Développer des commerces.
    • Y intégrer des espaces culturels, sociaux, associatifs et sportifs.
    • Aménager des bureaux et des espaces de travail partagés accessibles aux Islais comme aux visiteurs.
    • Construire des lieux de rencontre et de partage.

Ce sera un projet à long terme, qui se fera en plusieurs étapes en partenariat public/privé. Nous nous engageons pendant notre mandat à lancer la première étape.

Nous vous consulterons pour choisir entre plusieurs scénarios d’aménagements.

Faire du logement une priorité

La pénurie de logements touche tout le monde (jeunes, seniors, familles ou personnes seules, nouveaux arrivants, saisonniers).

Le logement sur l'Ile

Notre proposition comporte quatre points prioritaires:

  1. Développer des programmes de logements locatifs à l’année et d’accession à la propriété sur Saint-Sauveur, Cadouère et la Tonnelle dans un premier temps (pastilles rouges sur la carte), puis aux Bossilles, au Moulin Maingourd et à la Belle Poule (pastilles bleues sur la carte). Nous réaliserons des programmes à taille humaine, et ils comporteront notamment des logements de type T1 et T2.
  2. Développer des logements proches des commerces de Port-Joinville pour nos seniors, en construisant notamment au Petit Chiron (pastilles vertes sur la carte), puis en réaménageant l’aile centrale du bâtiment Calypso une fois le regroupement des EHPAD achevé (pastille verte et orange sur la carte).
  3. Mettre à disposition des logements pour les travailleurs saisonniers à Port-Joinville puis dans l’aile Nord du bâtiment Calypso une fois celui-ci disponible (pastille verte et orange sur la carte).
  4. Etudier avec les propriétaires privés les opportunités de mise à disposition de logements existants.
Programme de développement de logements
Programme de développement de logements (clic pour zoomer)

Crédits : fond de carte © les contributeurs d’OpenStreetMap

Quelques chiffres sur le logement

Le casse-tête du logement
Le casse-tête du logement

Nous constatons tous une pénurie de logements qui touche les jeunes comme les aînés, ainsi que ceux qui veulent s’installer sur l’Ile pour y travailler à l’année ou comme saisonniers.

Mais au fait, savez vous combien de logements existent sur l’Ile? Vous trouverez dans le graphique ci-dessous l’évolution du parc entre 1968 et 2016.

Depuis 2016, le parc a continué à se développer et atteint aujourd’hui environ 6300 logements.

Evolution du parc de logements
Evolution du parc de logements

En complément, mais cela ne surprendra personne, la répartition entre maisons et appartements, avec une large majorité de maisons.

Maisons / appartements
Maisons / appartements